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Si vous avez raté la table-ronde "VC vs CVC" du 13 juin dernier...
Le financement des startups est un sujet clé. Quand lever ? Vers qui se tourner ? Éléments de réponse à la table-ronde « VC vs fonds corpo : et les startups dans tout ça ? » organisée par l’incubateur Paris-Dauphine et Dauphine Alumni le 13 juin.
Lorsque se pose la question du financement des startups, impossible de ne pas immédiatement penser aux venture capitalists, spécialistes de l’investissement dans des entreprises non cotées comme les startups. Parfois considérés comme moins sexys mais pourtant de plus en plus actifs : les corporate venture capitalists (CVC). Issus de sociétés privées, ils financent régulièrement les startups et les PME innovantes porteuses de croissance par des prises de participation minoritaire, quand ils n’en font pas l’acquisition.
En France, 30% des grands groupes possèdent leur propre fonds d’investissement en capital-risque, pour un montant estimé par France Digitale à 1,6 milliard d’euros. Un marché tiré en grande partie par l’AssurTech, avec notamment MAIF Avenir, mais aussi les laboratoires pharmaceutiques, qui délaissent progressivement les acquisitions à tout prix. Pour comparaison, le CVC représente 30 milliards de dollars aux États-Unis, où il peut compter sur des acteurs aussi puissants que Facebook et Google.
De l’intérêt de se rapprocher des startups
Car les grands groupes ont tout intérêt à miser sur les startups, que ce soit pour en tirer une plus-value financière au moment de l’exit, pour sonder le terrain avant une acquisition ou pour soutenir une innovation qui pourra leur être bénéfique. « C’est notamment le cas d’Air Liquide qui a investi dans des taxis à hydrogène pour tester l’usage d’un produit qui sera sur son marché si cette technologie se déploie : il utilise ainsi cet investissement pour tenter un effet levier« , analyse Cyril Garnier, directeur général de SNCF Développement.
Une stratégie bien distincte de celles des VC classiques donc, ce qui n’empêche pas les investisseurs de se croiser régulièrement. Loin d’être concurrents, VC et CVC seraient donc plutôt en « coopétition » selon les termes de Jean-David Chamboredon, CEO de ISAI et co-président de France Digitale : « Je dis souvent que la bonne stratégie pour les CVC est de suivre les VC sur les tours, pas de les leader. »
Car si les VC connaissent bien leurs homologues corporate, tout n’est pas rose entre eux : « En 2001, tous les CVC ont fermé à cause de la bulle internet, et du coup les VC se sont retrouvés à gérer des boîtes sans aucun représentant des actionnaires, se rappelle Jean-David Chamboredon. C’était une vraie galère, donc oui aujourd’hui on s’en méfie un peu. Ils nous disent que si jamais ça doit se reproduire ils ne referont pas la même erreur mas j’en doute : dans les grandes boîtes du CAC 40 en situation de crise, le corpo VC sera la première chose sur laquelle ils feront des économies.»
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VC vs fonds corpo : vers qui se tourner pour financer sa startup ?